Alors que beaucoup d’entre nous pensaient que nous sortions d’une récession économique et que les choses allaient de mieux en mieux, nous nous rendons compte que ce n’est pas le cas pour tout le monde.
Après la crise financière de 2007-2008, en 2009 le Québec a connu un record de 44 000 insolvabilités déposées (faillites et propositions de consommateurs). Nous avons ensuite connu une lente diminution du taux d’insolvabilité, jusqu’en 2012. Toutefois, l’année 2013 s’est achevée sur une bien mauvaise note avec une résurgence du nombre d’insolvabilité. Qu’est-il arrivé en 2013 ? Pourquoi cette brusque montée des faillites?
Un problème Québécois
Les dernières statistiques du Bureau du surintendant des faillites Canada (BSF) montrent une augmentation significative du nombre de cas d’insolvabilité pour la province de Québec. Les données du BSF montrent une augmentation moyenne de 11,9 % pour les trois premiers trimestres de 2013 pour le Québec alors qu’il y avait une diminution moyenne de 7 % pour l’Ontario. Dans l’ensemble, au Canada, la situation a été stable en 2013.
En faillite, mais avec un emploi
Lorsque nous tentons d’expliquer une augmentation du nombre de faillites, la première chose que nous regardons est le taux de chômage. Pour des raisons évidentes, quand il y a des pertes d’emplois, il y a généralement une hausse des insolvabilités. Mais quand on analyse les statistiques pour 2013, nous ne pouvons pas trouver de corrélation entre les deux. Le marché du travail est relativement en bonne santé et a augmenté de 1,2 % (44 600 nouveaux emplois) au Québec en 2013. La moyenne pour le Canada était de 1,3 %.
Accros au crédit
Dans un récent sondage, la RBC a constaté que la dette moyenne des familles canadiennes a augmenté de 13 141 $ en 2012 à 15 920 $ en 2013. Cette augmentation de plus de 21 % est effarante. Cependant, si nous jetons un coup d’œil seulement sur le Québec, les chiffres sont beaucoup moins inquiétants. En effet, l’augmentation de la dette pour les familles québécoises n’est que de 287$; beaucoup moins que la moyenne canadienne.
Une économie au ralentie
Tentant toujours d’expliquer l’augmentation du nombre de faillites, nous avons jeté un coup d’œil au rythme de l’économie. L’année 2013 a été une année décevante avec moins de nouvelles constructions (26% de moins qu’en 2012) et une baisse du prix des condos. En fait, l’économie du Québec n’a augmenté que de 0,9 % en 2013, comparativement à 1,4 % pour l’Ontario et 1,7 % pour le Canada. Le Parti Québécois n’a pas été en mesure de stimuler l’économie autant qu’il l’avait prévu et le ralentissement signifie moins de revenus pour le gouvernement.
Espérons que 2014 sera une meilleure année pour l’économie du Québec avec plus de croissance et plus d’emplois.