En juillet dernier le gouvernement fédéral de M. Harper a augmenté les prestations destinées aux enfants de moins de 6 ans de 100$ à 160$ par mois, et a étendu le programme aux enfants âgés de 6 à 17 ans, avec des prestations mensuelles de 60$ pour chacun de ces derniers.
Le but avoué de ce programme était bien sûr d’aider financièrement les familles qui ont des enfants mineurs…
Par contre il y a fort à parier qu’on voulait surtout gagner des votes aux élections qui ont été tenues à l’automne.
Les familles éligibles ont donc été heureuses de recevoir, en juillet dernier, un premier remboursement couvrant une période de six mois allant de janvier à juillet 2015, et de recevoir les prestations mensuelles depuis.
Mais attention, ces prestations sont imposables!
Vous faites peut-être partie de la majorité des gens qui ont dépensé ces montants sans trop penser à l’impact fiscal.
Donc, à moins que vos revenus familiaux soient en deçà de 20 000$ par an, vous aurez à rembourser une partie des montants reçus, avec la production de votre prochain rapport d’impôts.
Plus vos revenus familiaux sont élevés, plus vous aurez à en rembourser une grande partie.
Il faut aussi savoir que la PUGE remplace le crédit d’impôt pour enfants qui accorde un crédit non remboursable de 2 255$ par enfant, qui se traduit par un allégement fiscal de 338$ dans la déclaration de revenus. Donc, fini ce crédit.
Par exemple, pour une personne ayant un taux d’imposition marginal d’environ 20%, l’effet combiné des impôts additionnels (144$) et de la perte du crédit d’impôt (338$) fait en sorte que des prestations reçues de 720$ (60$ par mois X 12 mois), se transforment en un gain net d’environ 238$.
Le montant reçu demeure un montant net positif pour tout le monde, mais si vous n’avez pas prévu le coup, vous risquez de ne pas avoir les fonds requis pour rembourser la dette fiscale ainsi créée.
Telle la cigale dans la fable bien connue, vous risquez de vous trouver ‘’fort dépourvu quand la bise fut venue’’, c’est-à-dire, une fois la saison des impôts arrivée.
Il est donc fortement recommandé d’épargner systématiquement une partie des prestations reçues.
Si vous ne l’avez pas fait, vous risquez de vous ramasser avec une dette fiscale au printemps.
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