Éric (nom fictif) gagne 80 000 $ par année. Depuis 3 ans, l’individu a omis de produire ses déclarations de revenus, soit ses rapports d’impôt. Son salaire vient d’être saisi par Revenu Québec. Désespéré, il téléphone à nos bureaux.
Au téléphone, la syndic autorisée en insolvabilité Johanne Dubé lui propose un plan pour résoudre ses problèmes financiers. Son travail est comparable à une bouée de sauvetage.
« Nous ouvrons un dossier en proposant un règlement qui va le protéger et éviter ainsi une nouvelle saisie de salaire », explique-t-elle.
La lumière rouge avant la panique
Mme Dubé déplore toutefois que ses clients comme Éric attendent trop longtemps avant de demander de l’aide. « Les gens nous téléphonent en panique au moment de la coupure de service d’Hydro-Québec par exemple. »
Une jeune étudiante qui étudie pour devenir préposée aux bénéficiaires a vécu une telle situation récemment. Elle craignait la saisie de son compte bancaire et de sa bourse d’études, ce qui aurait été dévastateur pour elle. Les nombreuses démarches de Johanne Dubé afin d’agir rapidement et de mettre en place une solution pour permettre à l’étudiante d’éviter la saisie.
« La Loi sur l’insolvabilité protège les gens. Notre travail, c’est de donner l’information aux parties concernées et de s’assurer que tous les intervenants (Revenu Québec, la banque, les créanciers) respectent la loi ».
La syndic qui compte 30 ans d’expérience dit qu’une lumière rouge doit s’allumer quand :
- On est dans l’incapacité de payer ses comptes courants, dont le téléphone, l’électricité, le loyer, la voiture.
- Les cartes de crédit sont au MAXIMUM.
- Lorsqu’il n’y a plus aucune liquidité de disponible et qu’on doit vivre à crédit.
Chassez vos inquiétudes et gagnez la sérénité
Plusieurs éprouvent une véritable inquiétude face à l’ampleur de leur gouffre financier. En quelques minutes, notre équipe sait établir un lien de confiance de ses clients qui sont issus de toutes les classes de la société. Cela peut être un travailleur à pourboire ou un nouveau retraité qui affronte du même coup des problèmes de santé. Leur point en commun? Ils sont à la recherche d’un sourire réconfortant et des paroles empreintes d’empathie.
C’est le cas de Ghislaine (nom fictif), une professionnelle avantageusement reconnue dans son métier lié à la médecine alternative. Elle gagne un salaire annuel d’environ 125 000 $.
Un jour, en toute humilité, elle ose demander une solution à ses dettes qui lui causent un énorme stress. Un simple appel téléphonique lui a permis d’entrevoir la lumière au bout du tunnel.
« J’étais seule et vous m’avez aidée à faire face à la plus grande difficulté de mon existence », lui écrit-elle plus tard. Derrière les mots de Ghislaine, son sentiment de soulagement est palpable.
« Vous n’avez pas seulement accompli votre travail, ajoute la professionnelle, mais vous avez pris le temps de vous soucier de la personne qui souffrait derrière la cliente que j’étais. »
En lisant l’extrait de cette lettre, on ressent une pointe d’émotion dans la voix de Johanne Dubé qui pratique ce métier depuis 30 ans.
Un nouveau phénomène depuis 2 ans
Depuis la pandémie, Johanne Dubé observe un changement notable. « La clientèle est davantage désorganisée. Plusieurs ont arrêté de travailler, de produire leur rapport d’impôt et ils ne savent même pas le montant de leurs dettes. »
Ces gens sont parfois même aux prises avec des problèmes de jeu, de consommation, de santé mentale. Découragés et peut-être par mesure de protection, ils lâchent prise face à leurs dettes. Puis, ils décident de ne plus répondre au téléphone ou d’ouvrir leurs courriels.
« On va les aider à faire du ménage dans leurs papiers, confie-t-elle, puisqu’ils ne savent même pas combien et à qui, ils doivent de l’argent. On peut faire sortir un dossier de crédit chez Equifax et c’est souvent un bon point de départ pour faire l’inventaire des dettes. »
Les précieux conseils de Johanne Dubé
1. Scrutez vos dépenses en observant votre compte en banque. « Certains sont surpris de réaliser qu’ils ont dépensé 200 $ en mangeant au restaurant. »
2. Mettez 25 $ dans un compte d’épargne par semaine. Cela sert à un fond d’urgence. « En cas d’imprévu, une voiture ou laveuse qui brise, on peut s’en prévaloir sans avoir recours à la carte de crédit. »
Il n’est jamais trop tôt
Les gens se demandent souvent s’il est trop tôt pour téléphoner à nos bureaux. Cela est comparable à se mettre en forme. Il ne faut pas attendre d’avoir du cholestérol, du diabète ou un surplus de poids.
Récemment, Johanne Dubé a reçu un appel d’une dame, inquiète de ses finances. « J’appelle peut-être trop tôt, mais voici où j’en suis concernant l’état de mes dettes. »
Mme Dubé estime qu’il ne faut pas attendre la visite d’un huissier ou la menace de saisie pour reprendre ses finances en main. « Si vous êtes inquiets, nous sommes là pour regarder votre situation, vous guider et éviter de vivre un stress inutile. »
Pour rejoindre Johanne Dubé, vous pouvez téléphoner au 1 877 796-3427