Les personnes qui nous consultent s’interrogent souvent sur la gravité de leur endettement. Se font-elles du souci à tort, ou sont-elles véritablement au bord du précipice? Nous examinons ici les facteurs qui entrent en jeu dans cette évaluation.
Le taux d’endettement comme indicateur?
Dans le monde des finances personnelles, le « taux d’endettement » (aussi appelé « ratio d’endettement ») est un indicateur populaire utilisé notamment par les prêteurs. Il calcule la proportion des revenus d’une personne consacrée aux obligations financières, aidant ainsi les banques à déterminer la capacité du débiteur à respecter ses paiements mensuels.
Si le taux d’endettement est pratique pour les institutions financières afin de gérer leur niveau de risque, il est moins utile pour le consommateur. Il permet au consommateur de savoir s’il peut « survivre » à ses versements mensuels, sans toutefois savoir s’il va surmonter éventuellement son endettement.
Le montant total des dettes?
Nous assistons aussi bien des personnes endettées à hauteur de 5 000 $ que celles ayant des dettes de 50 000 $ ou même 500 000 $. Le montant total des dettes n’est rarement un indicateur fiable pour déterminer si le niveau d’endettement est gérable ou problématique.
Le caractère problématique des dettes varie beaucoup d’une personne à une autre en fonction de son revenu et des personnes à sa charge. De plus, le taux d’intérêt est également crucial. Un solde de 100 000 $ sur un prêt hypothécaire est bien moins préoccupant que 20 000 $ sur une carte de crédit à 20%, ou encore 5 000 $ en « petits prêts » à un taux de 35%.
Quel est le meilleur indicateur?
Alors, comment savoir si on est surendetté au point de devoir explorer des solutions alternatives?
Selon notre expérience, le meilleur facteur à évaluer est le temps nécessaire pour éliminer les « mauvaises dettes ».
Dans la catégorie des mauvaises dettes, on inclut :
- les cartes de crédit,
- les marges de crédit,
- les dettes d’impôts,
- les factures en retard,
- les « prêts argent rapide ».
Les mauvaises dettes sont celles que l’on traine comme un boulet. Elles sont souvent dispendieuses en terme de taux d’intérêt et elles sont sournoises, car elles n’ont pas nécessairement d’échéance.
En comparaison, les « bonnes dettes » incluent les prêts hypothécaires et les prêts auto, à condition que les montants soient raisonnables. Ces dettes sont généralement considérées comme « bonnes » car elles fournissent un service : un logement et un moyen de transport pour se rendre au travail.
Pris au piège?
Si l’on se rend compte que l’on n’est pas en mesure d’éliminer ses « mauvaises dettes », c’est à ce moment qu’il faut se tourner vers un syndic autorisé en insolvabilité.
Si l’on pense qu’on devra consacrer une vie à rembourser ses dettes, sans jamais être en mesure de mettre de l’épargne de côté pour sa retraite, il faut demander de l’aide.
Il n’est pas rare de rencontrer des personnes qui traînent des mauvaises dettes depuis des années, sans jamais être en mesure de les éliminer, voire de les réduire. Si l’on calcule le montant payé en intérêts au fil des années, on peut facilement être sidéré. Parfois, les intérêts peuvent même dépasser le montant original de la dette.
Si vous êtes pris dans une telle situation où vous ne voyez pas la lumière au bout du tunnel, c’est le moment de chercher de l’aide.
Si vous vous sentez piégé par vos mauvaises dettes, consultez-nous, sans frais et sans obligation.