Cette hausse dans l’endettement des canadiens a été constatée au cours de l’année écoulée au moment où le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, ou encore le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, n’ont eu de cesse de mettre en garde les canadiens sur leur endettement de plus en plus important.
De plus, M. Carney a déclaré aussi qu’il s’attendait à ce que le ratio dette-revenu continue sa hausse durant les deux années à venir. Cette prévision s’explique, selon lui, par le décalage observé entre les décisions d’achat telles que l’achat d’une nouvelle maison, par exemple, et le moment où la dette est inscrite.
D’après Statistique Canada, la dette des ménages canadiens par rapport au revenu disponible a atteint les 164,6 %. Ce niveau est environ comparable à celui atteint aux États-Unis avant l’avènement de la crise financière en 2008.
D’autres experts avancent, quant à eux, que ce taux d’endettement élevé expose les Canadiens à une certaine vulnérabilité devant la possibilité d’une hausse du taux de chômage ou encore ceux des taux d’intérêt. Ainsi, si les Canadiens ont prouvé par le passé qu’ils ont été capables de traverser les périodes difficiles jusqu’ici du moins, ils doivent néanmoins penser à commencer par payer leurs dettes avant l’arrivée de nouveaux changements.
D’autre part, les nouveaux emprunts des ménages canadiens ont dépassé les 27 milliards de dollars au troisième trimestre de l’année écoulée, un nouveau record en la matière.
Selon la même étude, les hypothèques ont connu également une hausse significative de 18,4 milliards de dollars, pour atteindre les 1080 milliards de dollars. C’est d’ailleurs la principale préoccupation de l’endettement des Canadiens actuellement.
En outre, le montant net des ménages canadiens a connu une hausse de 1% à 197 800 $ pour le troisième trimestre de l’année allant donc du mois de juillet à celui de septembre. Cette hausse s’explique essentiellement par les gains de participation dans des sociétés par actions. Cela concerne également les fonds communs de placement au même titre que la hausse de la valeur des avoirs de retraite.
Dans un autre registre, le crédit hypothécaire devrait, de l’avis de tous les experts, diminuer lors des prochains trimestres et ce, à cause du ralentissement attendu de l’immobilier.
Cela dit, et pour conclure sur une note d’espoir, sachez que la Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur à son niveau actuel, de quoi permettre aux canadiens de se lancer dans la réduction de leurs dettes avant que les coûts ne connaissent une nouvelle hausse.