Les nombreux avertissements visant à attirer l’attention sur le surendettement des ménages canadiens qui ont été lancés ces derniers temps par Mark Carney, le gouverneur de la banque centrale et d’autres économistes de renom semble enfin avoir trouvé des échos favorables. En effet, les consommateurs semblent, désormais, décidés à régler leurs dettes le plus rapidement possible et ce, pour éviter de compliquer davantage une situation qui est déjà suffisamment compliquée.
Selon un rapport de l’agence de crédit Equifax, il est aisé de constater un changement de comportement chez les Canadiens qui font l’effort de payer leurs dettes plus rapidement par rapport à ce qu’il avait l’habitude de faire auparavant. De ce même rapport, il ressort également que le nombre de personnes qui doivent faire face à un retard de plus de trois mois à propos du paiement de leurs prêts a baissé de manière considérable au point de constituer un record en la matière.
D’après le rapport d’Equifax Canada qui a été publié à la fin de l’année 2012, les retards de 90 jours et plus concernant l’ensemble des produits de crédit non hypothécaires ont atteint un minimum record de 1,19%. Pourtant, ce taux culminait à un sommet de 1,75% au moment où la dernière récession était à son apogée.
Cette étude publiée dernièrement souligne, en tout cas, le fait que les soldes moyens sur les cartes de crédit ont baissé de 3,7% par rapport au trimestre qui couvre la période allant de juillet jusqu’à septembre.
D’un autre côté, la dette non hypothécaire canadienne a atteint la somme de 497,4 G$ au quatrième trimestre. Elle accuse, ainsi, une hausse comparativement à celle de 489 G$ qui a été enregistrée au troisième trimestre de la même année.
Equifax a noté, en même temps, un contrôle financier très positif de la part des consommateurs et des institutions prêteuses. Cela s’explique en grande partie par les faibles taux d’intérêt et les taux d’emploi qui ont été globalement stables tout au long de l’année écoulée.
De plus, les consommateurs ne se sont pas montrés particulièrement intéressés par l’idée de contracter un nouveau crédit en décembre 2012. C’est la raison pour laquelle, le taux restait beaucoup plus faible que ce qu’il était pendant la période qui précédait la récession. Cela représente donc une baisse à hauteur de 11% par rapport à la même période de l’année 2007.