Son débit de voix rapide illustre son dynamisme et son optimisme inébranlable. Sylvain a traversé une difficile épreuve il y a deux ans. Sa vie a bousculé dans l’endettement. Récit.
Connaissez-vous Sylvain Beaulieu? Visionnez notre vidéo sur l’histoire de Sylvain.
« Comme travailleur autonome, je gagnais entre 75 000 $ et 80 000 $ par année. Puis à un moment donné, le téléphone n’a pas sonné », raconte-t-il.
Il continue de postuler afin d’obtenir des contrats. Il ne se passe strictement rien. « Durant ce temps-là, j’ai utilisé ma carte de crédit et ma marge de crédit en me disant : les contrats vont suivre. »
Comme travailleur autonome, il se donne comme discipline de mettre un montant dans un compte pour payer les taxes de TPS-TVQ et un autre pour ses impôts. Durant sa période creuse, il a « pigé » dans les deux comptes.
« J’ai dû mettre ma maison en garantie pour payer mes impôts », relate-t-il.
Surmonter sa peur
À un moment donné, la situation était devenue intenable. Son taux d’endettement élevé lui empêche d’obtenir un emprunt de la banque. « Je payais 800 $ par mois d’intérêt pour l’ensemble de mon crédit », confie-t-il.
Un ami comptable lui conseille d’aller voir un syndic. « Ce mot-là, dit-il me faisait peur. Cela résonne comme le mot huissier. J’avais honte et j’avais surtout peur de me faire chicaner », témoigne-t-il en toute franchise.
Il se souvient encore du terrain de stationnement non loin du bureau du syndic. Il est assis avec sa boîte de carton et ses papiers dans la voiture. « À ce moment-là, je me suis dit : je dois faire face à la musique. »
Sylvain se rend alors compte que les conseillers du syndic travaillent de concert avec lui afin de parvenir à une entente et à une solution pour le soulager de ses dettes. « On nous donne aussi des outils pour mieux repartir. »
À la blague, il ajoute qu’il s’imaginait régler ses dettes sur une durée de 125 ans! Une proposition de consommateur lui a été finalement présentée qui évite une faillite et lui a permis de garder sa maison.
« Je devais 125 000 $ aux créanciers et je dois payer au syndic 435 $ par mois pendant cinq ans et je peux régler plus rapidement si je le veux », ajoute-t-il.
Ce qu’il a appris
Que retient-il de cette épreuve? « J’essaie de ne pas avoir recours au crédit. Une carte est là s’il t’arrive un pépin sur ta voiture par exemple. Je préfère économiser 25 $ par semaine ou 100 $ par mois dans un compte afin d’obtenir 1 200 $ au bout d’une année, en cas de besoin. »
Il conseille aussi de ne pas étirer l’élastique concernant la spirale de l’endettement. « Avant, j’avais tellement mal au dos. Depuis que j’ai signé les papiers de ma proposition, mes maux ont disparu. »
Aujourd’hui, son stress est terminé. Il apprécie sa paix d’esprit et sa quiétude. Et cela n’a pas de prix.
Si, comme Sylvain, vous voulez vous sortir de ce stress financier, prenez rendez-vous avec nous.