À cette période de l’année, après les dépenses des fêtes, plusieurs consommateurs doivent jongler avec des marges ou cartes de crédit élevées. Certains appréhendent l’appel de leurs créanciers à tel point qu’ils refusent de répondre au téléphone. Chez Pierre Roy & Associés, Pierre-Antoine Blain accueille souvent des gens insomniaques qui vivent un stress lié à la gestion de leurs finances. « Certains se couchent en pensant qu’à leurs dettes alors que d’autres se font harcelés par leurs créanciers. Je suis là pour les aider », raconte le conseiller.
« Si tu as des dettes, dit-il, et tu ne sais plus quoi faire, il n’y a pas de honte à chercher de l’aide et moi, je suis là pour trouver des solutions. »
Depuis une dizaine d’années, ce passionné en finances personnelles a travaillé dans le domaine des banques et a cumulé une expérience comme analyste en planification financière et en assurances de personnes.
Aujourd’hui, il a l’impression d’avoir trouvé un emploi qui correspond à sa quête. « Ma véritable paye, confie-t-il, c’est de voir quelqu’un sortir de mon bureau en étant soulagé car je viens de le libérer d’un fardeau psychologique. »
Première rencontre sans frais
Pierre-Antoine précise que la première rencontre avec un conseiller en réorganisation financière est complètement gratuite et sans obligation. Il recommande d’éviter d’attendre pour prendre rendez-vous. « Si tu as des dettes, dit-il, et tu ne sais plus quoi faire, il n’y a pas de honte à chercher de l’aide et moi, je suis là pour trouver des solutions. »
La première chose est de prendre un arrangement avec ses créanciers. Des ententes sont possibles que ce soit avec le fournisseur de son compte de cellulaire, le ministère du Revenu (si nos rapports d’impôts sont en retard) ou même Hydro-Québec.
Consolidation de dettes
Dans certains cas, on préconisera comme solution la consolidation de dettes. « On rassemble toutes nos dettes, comme deux cartes de crédit qui cumulent 10 000$. On peut demander à la banque un prêt qui couvrira l’ensemble des dettes. »
En contrepartie, on payera un montant à la banque à chaque mois. Notre dette pourra s’effacer au bout de quelques mois et ou années selon le montant octroyé, mensuellement.
Roue à sens inverse
Le conseiller chez Pierre Roy & Associés comprend parfaitement les gens qui sont pris dans une roue qui tourne dans le mauvais sens. Aux prises avec une perte d’emploi, un divorce, des problèmes de jeux ou une maladie, certains voient leurs dépenses grimper en flèche et leurs revenus diminuer à la même vitesse.
Son premier conseil est de prévoir un fonds d’urgence. En cas de dépense imprévisible, on peut aller piger dans ce fond où l’on a versé 5$, 10$ ou 20$ par semaine.
Budget à la semaine
Il recommande aussi de faire un budget avec un calendrier en mettant bien en vue les dépenses prévisibles. « On le fait à chaque semaine et rendu au dimanche, on calcule s’il reste un surplus d’argent qui est replacé dans l’autre semaine », explique-t-il.
À la fin du mois, si on arrive dans le négatif, on s’ajuste et on coupe dans les dépenses. Ce café à 3$ par jour est-il vraiment nécessaire? Ce cadeau de 50$ pour une amie valait-il la peine de mettre son compte à découvert alors qu’on venait de prendre le dessus?
En conclusion, Pierre-Antoine Blain croit que les Québécois ont besoin d’être davantage informés au sujet de la gestion de leur carte de crédit et des conséquences d’une faillite. « Clairement, il y a une grosse lacune au sujet de la connaissance des finances personnelles, dit-il. Même si l’économie va bien, il y a encore plusieurs cas de faillites ou de gens qui font des propositions de consommateur. »